Beaucaire veut améliorer la qualité de vie dans son centre ancien en révisant le plan de sauvegarde et de mise en valeur

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« Beaucaire est une ville fantastique ! On trouve des merveilles partout » s’enthousiasme Christian Markiewicz, archéologue et membre du cabinet Archipat, chargé de travailler sur la révision du Plan de sauvegarde et de mise en valeur du centre ancien de la commune. Beaucaire est en effet l’une des 120 villes en France à avoir un centre-ville classé « site patrimonial remarquable » sur un périmètre de 43 hectares. « Beaucaire est une ville remarquable grâce à sa longue histoire depuis l’Antiquité jusqu’au 20e siècle explique Antoine Paoletti, architecte des Bâtiments de France. Son architecture est une histoire où on lit les différentes époques. »

« Pour comprendre la ville, on a d’abord utilisé un drone pour comprendre les volumes poursuit Philippe de La Chapelle, architecte du patrimoine du cabinet Archipat. Notre travail consiste désormais à pousser la porte de tous les immeubles pour inventorier les éléments remarquables et à sélectionner ce qui a réellement de la valeur pour dire quels édifices il faut protéger et ce qui peut évoluer. Il faut donner les conditions pour que la ville puisse continuer à vivre, à être habitée et visitée. « 

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De nouveaux enjeux patrimoniaux et environnementaux

Faire évoluer le centre ancien. C’est effectivement l’objectif de cette révision du Plan de sauvegarde et de mise en valeur, approuvé en 2001. »Certains immeubles à cette époque ont été protégés à tort explique Julien Sanchez, le maire (RN) de Beaucaire. Ce qui fait que les propriétaires doivent faire des déclarations à la mairie à chaque fois qu’ils souhaitent faire des travaux. Là, le but, c’est de lever ces obligations pour les immeubles qui ne sont pas remarquables.

On veut améliorer par exemple le traitement des espaces publics, simplifier la vie des propriétaires et d’adapter aux évolutions environnementales, réglementaires ou des matériaux. Aujourd’hui, beaucoup d’investisseurs sont bloqués par ce document d’urbanisme qu’on révise aujourd’hui, ce qui les empêche de travailler et certains s’en vont. C’est un travail d’adaptation nécessaire. Tout ça va prendre cinq ans. » Ce travail de longue haleine se fera de manière collégiale avec la Ville, les architectes spécialisés du cabinet Archipat, les services de l’Etat et les habitants, invités à s’exprimer.

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Pas facile d’allier la préservation du patrimoine et les normes actuelles

Pour les entendre, une réunion publique était organisée ce jeudi soir au casino municipal. Leurs questions sont nombreuses. Exemple : pourra-t-on installer des panneaux solaires sur les toits ? « Ça sera compliqué répond Antoine Paoletti. Quand on voit depuis la gare ou le château, les toitures de la ville si harmonieuses, faites de tuiles canal traditionnelles, on sait que les panneaux solaires, ce sera très difficile. » « Ce qui remonte souvent ajoute Philippe de La Chapelle, c’est le fameux DPE, le diagnostic de performance énergétique qui ne prend pas en compte les spécificités de l’habitat ancien. On le sait, c’est très compliqué.« 

Philippe Ferrand lui, possède un immeuble dont la façade est inscrite à l’inventaire des Monuments historiques. Il vient de la faire ravaler. « Mais on a tous les réseaux qui passent en façade de l’immeuble, l’éclairage public, l’électricité et maintenant, ils sont en train de mettre la fibre. En tant que propriétaire, on a un cahier des charges épouvantable à respecter et on s’aperçoit que la Ville derrière, ce n’est pas de la mauvaise volonté, mais elle n’a pas les moyens d’imposer que les installations communes soient faites correctement.« 

Autant de questions qu’il faudra régler avant la révision du plan de sauvegarde, qui devra, avant d’être approuvé, être soumis à enquête publique. Le maire veut y croire. « On connaît beaucoup Uzès, je pense que Beaucaire mérite aussi le détour. Le travail qu’on a à faire, c’est se réapproprier le centre-ville, cette révision doit aussi servir à ça. Montrer que ce n’est pas un centre-ville comme un autre et qu’il y a des trésors partout. » Cette révision a un coût : 700.000 euros, la ville de Beaucaire ayant obtenu un taux exceptionnel de 70% de subvention de la part des services de l’Etat.

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