Cinq ans après la signature de la convention entre la Communauté d’agglomération de La Rochelle et l’État, le programme de renouvellement urbain (PRU) de Villeneuve-les-Salines n’est plus une litanie de belles promesses sur du papier.
En témoignent les constructions de la maison de santé, du groupe scolaire et centre de loisirs Lavoisier, des maisons en accession à la propriété de l’îlot des Salines, l’aménagement des jardins des Dunes fertiles, la renaturation du marais de Tasdon. Ou encore la démolition de quatre immeubles et celle, d’ici décembre, d’un cinquième (9, rue Ledru-Rollin), incluant le relogement de 135 familles.
Mais la rénovation XXL du quartier est encore loin d’être achevée et, si l’ambition prioritaire est claire pour le président de la CdA Jean-François Fountaine (« améliorer la qualité de vie des habitants »), des questions restent sans réponse concernant certains aménagements. Au moins la réunion publique organisée mardi 10 septembre (faible participation) a-t-elle permis d’entrevoir les « gros morceaux » du PRU à venir, qui reste de loin le premier chantier du territoire de l’agglo (150 millions d’euros) en cours.
À commencer par la réhabilitation de 600 logements par les bailleurs (OPHLM, Habitat 17, Atlantic Aménagement), étalée jusqu’en 2026, avant la mise en œuvre de la « résidentialisation », la création de zones privées au pied des immeubles. Les écoles Condorcet et Barthélémy-Profit vont continuer à faire peau neuve (6,7 millions d’euros), la micro-ferme des Dunes fertiles va s’agrandir, la piste cyclable de la rue Hérault-de-Séchelles traversera tout Villeneuve d’ici à 2029.
Des « cubes » au cœur du quartier
La partie la plus « spectaculaire » du PRU sera l’aménagement du « cœur » de quartier. Après la disparition programmée de l’actuel bâtiment qui abrite le parking, la mairie de proximité, la poste et des commerces et le déplacement du centre commercial Lidl, une grande place centrale Michel-Carmona sera créée, entourée de quatre grands « cubes », deux abritant, au nord, des commerces, l’un au sud-ouest réservé au futur pôle multiservice et associatif, l’autre, au sud-est, dédié à une salle de spectacle. 120 nouveaux logements seront construits près de la place.
Mardi, des habitants ont exprimé leur inquiétude quant à l’apparition d’un parking public en silo, entre les deux pôles de commerces. Compensera-t-il les places de stationnement supprimées ? À suivre. Jean-François Fountaine a confié que les négociations ont commencé avec Lidl, qui souhaite s’agrandir. Mais la CdA aura son mot à dire. La place de la maison de la petite enfance est elle aussi encore en réflexion, comme celle du Collectif des associations et de certains bâtiments de la place du 14-Juillet. Il reste encore un peu de temps : le permis de construire pour l’aménagement du cœur de quartier ne sera pas délivré avant 2027 et les travaux ne seront pas terminés avant une bonne décennie.
D’ici là, la population pourra s’exprimer au cours d’ateliers participatifs d’octobre à décembre pour la constitution d’un « cahier des charges citoyen ». Des permanences se tiennent aussi sur le marché tous les mercredis de septembre puis chaque premier mercredi du mois et un registre est à disposition à la mairie de proximité.
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