Un plan pour préserver la Grande Barrière de corail australienne
La Grande Barrière de corail, inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO, est en danger. Les épisodes répétés de blanchissement (la perte de couleur et de nutriments des coraux due à une augmentation de la température de l’eau), causés par l’augmentation des températures marines, ont déjà endommagé 81 % de ses coraux. En réponse, le gouvernement australien a dévoilé un plan de 130 millions de dollars (environ 117 millions d’euros) pour améliorer la qualité de l’eau, essentielle à la survie de ce fragile écosystème, a signalé l’AFP.
Ce financement vise principalement à réduire le ruissellement des sédiments et des pesticides, qui asphyxient les coraux et les herbiers marins. L’objectif de ce projet est de donner une chance de survie à ce joyau naturel en améliorant la gestion des terres et en luttant contre les espèces envahissantes.
Les dangers du blanchissement des coraux
Le blanchissement des coraux, un phénomène provoqué par des températures élevées, est l’une des principales menaces pour la Grande Barrière de corail. Lorsque la température de l’eau dépasse un seuil critique (environ plus d’un degré Celsius par rapport à la normale), les coraux expulsent les algues symbiotiques qui leur fournissent nutriments et couleurs, les laissant vulnérables et blanchis.
Depuis 1998, la Grande Barrière de corail a subi de nombreux épisodes de blanchissement massif, chaque événement affaiblissant un peu plus cet écosystème déjà fragile, rapporte France24. En 2024, l’UNESCO a même envisagé de classer la Grande Barrière parmi les sites du patrimoine mondial « en péril ».
L’urgence d’une action climatique
Bien que le nouveau plan australien représente un progrès, il ne s’attaque pas à la cause principale du problème : le changement climatique. L’Australie, l’un des plus grands exportateurs de charbon et de gaz, n’a que récemment fixé des objectifs de neutralité carbone.
Les écologistes comme Lissa Schindler, écologiste marine de l’Australian Marine Conservation Society, consultée par l’AFP, soulignent que sans une action climatique décisive, tous les efforts pour préserver la Grande Barrière de corail risquent d’être vains. L’urgence est donc double : protéger la qualité de l’eau et s’engager résolument contre le réchauffement climatique.
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