Pas question, pour la Côte d’Ivoire, premier producteur mondial de cacao, ou le Ghana, deuxième producteur mondial, que les cabosses deviennent un casse-tête. Une malédiction même, selon une théorie économique sur les ressources naturelles, qui montre que malgré les richesses de leur sol, pétrole ou minerais, certains pays n’arrivent pas à atteindre le niveau de développement économique et social espéré.
La comparaison a ses limites. Mais il n’empêche. Le cacao a un coût. Au fil des années et de l’accroissement de la demande de chocolat, les plantations ont empiété de plus en plus sur les forêts, qui ne jouent donc plus leur rôle dans les grands équilibres, dont l’atténuation des événements climatiques, la régulation du cycle de l’eau et le maintien des sols. Et avant même que les climatologues ne s’en rendent compte, ce sont les paysans locaux qui ont pâti de cette évolution. En diversifiant de moins en moins leurs productions agricoles pour se concentrer sur le seul cacaoyer, les terres ont eu tendance à s’épuiser, mettant in fine en péril les revenus des agriculteurs.
Les pouvoirs publics, au Ghana ou en Côte d’Ivoire, n’étaient pas les seuls à être conscients du danger. Les acteurs privés du secteur du cacao et du chocolat l’étaient également.
Un partenaire de la première heure
Pas étonnant dans ces conditions qu’à l’occasion de la COP 23, qui s’est tenue à Bonn en novembre 2017, les gouvernements de Côte d’Ivoire et du Ghana d’un côté, les grandes entreprises du secteur, de l’autre, se soient mis d’accord sur une initiative en faveur du cacao et des forêts (Cocoa & Forests Initiative – CFI) et sur un cadre pour guider les actions de sauvegarde. Au programme : la lutte contre la déforestation et les efforts pour la reforestation, d’une part, et, d’autre part, des initiatives à prendre en vue d’accroître la résilience du secteur et d’améliorer les conditions économiques et sociales des petits producteurs et de leurs familles.
Aujourd’hui, quelque 36 entreprises (qui sont responsables de l’utilisation de 85 % des ressources en cacao dans le monde) sont membres de cette initiative. Parmi elles, un adhérent de la première heure, Ferrero.
775 000 arbres plantés en Côte d’Ivoire
Et ses actions sur le terrain pour l’agro-foresterie et une agriculture durable portent leurs fruits. Ainsi, de manière générale, en Côte d’Ivoire, ce sont quelque 775 000 arbres qui ont été plantés, en dehors des plantations de cacao, sur la période 2028-2022, surpassant par là même l’engagement de Ferrero d’en faire pousser 732 000 ! Le tout avec l’appui de son partenaire FarmStrong (une fondation financée par des grandes entreprises productrices de chocolat).
Plus concrète encore, la restauration de la réserve forestière du Mont Kourabahi, dans la région de Soubré, haut lieu de production de cacao en Côte d’Ivoire. Détruite à 80 %, la réserve revit désormais grâce au partenariat public-privé entre Ferrero et la Sodefor (la Société de Développement des Forêts, rattachée au ministère des Eaux et Forêts et à celui de l’Economie et des Finances de Côte d’Ivoire). En plus des actions de sensibilisation auprès des agriculteurs, des chefs de village et des autres membres des communautés, dont les écoliers, une pépinière a été mise sur pied pour produire des plants, entraînant également la création de plus de 50 emplois. Aujourd’hui, grâce à plus de 200 000 plants d’arbres, sur quelque 670 hectares, la réserve a déjà été réhabilitée à hauteur de 20%.
Satisfait de ces résultats, mais conscient que la tâche doit se poursuivre, Ferrero a renouvelé son plan d’action dans le cadre de la CFI l’an dernier. D’ailleurs, la forte baisse des rendements, lors de la campagne 2023-2024, n’a fait que confirmer qu’entre l’épuisement des sols, les maladies induites par le dérèglement climatique et le vieillissement des cacaoyers, entre autres, le secteur, en Afrique de l’Ouest, en particulier, nécessite des efforts supplémentaires pour le rendre durable et préserver la ressource et les moyens de subsistance des populations.
Les ambitions de Ferrero, pour 2025, ont une portée encore plus large que par le passé : elles ciblent aussi bien l’agro-foresterie et la traçabilité que la mise en place de davantage d’activités génératrices de revenus pour les villageois, à travers, notamment, les traditionnels systèmes d’épargne et de tontine.
Les actions de Ferrero incarnent donc une réelle volonté de développement. Et elles s’inscrivent au cœur de la vie des producteurs.
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