L’indicateur de l’âge perçu est ici défini comme l’âge ressenti par une personne par rapport à son âge réel ou chronologique. Cette métrique est obtenue en demandant aux patients d’indiquer s’ils se sentent plus jeunes, conformes ou plus âgés que leur âge réel. Ce concept aide à comprendre comment les gens perçoivent leur propre vieillissement, une perception déjà reconnue comme affectant la santé mentale et physique et comme un prédicteur de résultats de santé, notamment de mortalité.
Cependant, dans le cas du couple Aidant – Aidé, cette perception de l’âge de l’aidant impacte également les résultats de santé et la qualité de vie de la personne aidée.
L’un des auteurs principaux, le Dr Serena Sabatini, gériatre à l’Université du Surrey relève ainsi :
« Comprendre l’interdépendance de l’âge ressenti entre les personnes aidées et leurs aidants naturels est crucial ».
L’alignement des perceptions du vieillissement semble s’imposer naturellement dans le couple aidant – aidé , mais, au-delà, la recherche suggère que l’âge ressenti par les aidants ou les soignants peut influencer positivement le bien-être des personnes aidées.
L’implication reste la nécessité d’interventions et de politiques qui soutiennent à la fois les aidants, les soignants et les bénéficiaires des soins et qui favorisent des expériences de vieillissement plus saines et plus épanouies pour l’ensemble des acteurs.
L’étude « Ideal » a suivi, durant 3 ans, 1.001 couples de personnes atteintes de démence et leurs aidants. L’âge de ces participants variait de 41 à 95 ans. La majorité des personnes atteintes de démence étaient des hommes, la majorité des aidants étaient des femmes.
L’équipe de recherche a pris en compte l’âge, les niveaux de bien-être et de satisfaction de la vie et la confiance en soi des participants, et a évalué la qualité de la relation aidant-aidé.
Un modèle d’analyse développé pour l’étude a permis de déterminer le lien entre l’âge perçu par les participants, de comprendre comment les sentiments et les comportements d’une personne sont liés à d’autres variables chez son « partenaire » et de regarder si la qualité de la relation pouvait influencer cette connexion. Cette approche scientifique a permis à l’équipe de comprendre comment la perception du vieillissement chez l’aidant pouvait finalement influence les résultats et la qualité de vie de la personne aidée. L’analyse constate que :
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plus l’aidant se « sent jeune » et mieux la personne aidée se « porte bien » :
- la personne aidée se sent alors plus jeune aussi, sa qualité de vie et ses résultats de santé sont améliorés ;
- la qualité de la relation de soins joue un rôle clé : les aidant qui signalent une meilleure qualité de relation ont tendance à aligner l’âge perçu à celui de la personne aidée, et le « couple » se sent plus jeune.
Si la recherche rappelle donc toute l’importance de la complicité aidant – aidé dans les résultats de santé et la qualité de vie, elle illustre comment les résultats de l’un peuvent influencer ceux de l’autre, l’âge perçu étant un indicateur majeur de ces résultats. Enfin, elle ajoute à la preuve de la nécessiter de favoriser les interventions de soutien qui permettent d’améliorer la santé mentale et émotionnelle des aidants naturels et familiaux.
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